La 3D : la nouvelle ruée vers l’or?

L’an dernier, les Etats-Unis ont gagné le jackpot grâce à la série de Blockbusters projetée en 3D rapportant plus de deux milliards de dollars de bénéfices ( Avatar, Alice au pays des merveilles, le choc des titans ou encore, Toy Story 3…). Les observateurs et les dirigeants de l’industrie du cinéma ont ainsi entrevu un avenir radieux pour ce type de projection.

Le seul bémol, dès la fin du mois d’août 2010, la vague suivante des films en 3D n’enregistre plus les mêmes profits. Les premiers signes de cette dégringolade sont apparus avec la sortie de Toy Story 3 dont les recettes des projections en 3D ont été inférieures à 5% de celles en 2D. Ces retours insatisfaisants touchent approximativement les trois-quarts des films de l’an dernier, on se souvient du Green Hornet de Michel Gondry dont la version 3D n’a pas reçu les effets escomptés. L’été dernier, Captain America et Green Lantern en version 3D ont recueilli des bénéfices équivalents à un tiers de ceux emmagasinés en 2D.

Qui sont les coupables? Les circuits de distribution qui dès le premier succès ont ressuscité cette technique. Les studios qui appliquent le procédé 3D sur le moindre film d’action, le prix élevé de la place, la qualité médiocre des versions converties … ou les lunettes qui font tourner la tête des spectateurs! Il y a soixante ans cette course vers la 3D débuta avec la sortie d’un film du même acabit qu’Avatar (Bwana Devil de Arch Oboler sorti en 1952). Favorisant ainsi le développement du procédé sur une ribambelle de films dont l’utilisation n’était pas d’une nécessité absolue. La réponse la plus plausible serait donc que le succès des projections en 3D dépend avant-tout de la qualité des films et des intentions du réalisateur. La mort de la 3D n’est surement pas d’actualité si l’on regarde les prochaines sorties en salle, Les aventures de Tintin de Spielberg le 26 octobre 2011, Le chat potté le 30 novembre 2011…

– Julie Mateille

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