Au commencement du cinéma, l’affiche était la clé de voûte pour consolider la promotion d’un film. Alors qu’en France il existe un droit de l’affichiste aux Etats-Unis elle demeure propriété des studios.
Elle s’inscrit parfois dans un courant artistique, on se souvient de la collaboration du graphiste Saul Bass avec Hitchcock Vertigo et Otto Preminger The man with the gloden arm révélant une certaine influence du constructivisme. Très vite, dans les années 1960 avec l’arrivée de la nouvelle vague, la photographie va dominer le style des affiches. Les illustrateurs vont pour ainsi dire perdre leur rôle dans la bataille de l’image. Sans oublier le phénomène de banalisation de l’image qui déprécie la valeur même de l’affiche dans le tumulte de la communication visuelle.
De nos jours, l’affiche s’adapte et cible un public. Elle est toujours codée et testée avant d’attérir sur les colonnes Morris. Médiamétrie, en proposant ses services, a bien compris les enjeux financiers qui se cachent derrière une simple affiche. Elle doit être en parfaite concordance avec son public cible. Les études préliminaires ont lieu en moyenne quatre mois avant la sortie d’un film, elles concernent les bandes-annonces, le titre et l’affiche. Le but étant de mesurer l’envie du spectateur de se glisser dans les salles obscures.
En dépit de tous ces tests, l’affiche telle qu’on la voit va t-elle s’esclipser ? Allons-nous vers une affiche numérique ou en 3D? Lors de la journée de l’affichage de l’Association Marketing canadienne tenue le 17 septembre dernier à Toronto, les experts assurent que l’affiche numérique est porteuse de bonnes nouvelles pour l’industrie de l’affichage extérieur. Notons que la vieille affiche n’a pas disparu puisqu’elle vaut chère en se faufilant dans les salles de ventes aux enchères.
– Julie Mateille
Souces :
http://christophecourtois.blogspot.com/2011/06/ces-affiches-me-sortent-par-les-yeux.html
www.state.fr
www.omaccanada.ca/pdfhandler.axd?url
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