Lancé en 2006, le Master 2 professionnel Cinéma Télévision Nouveaux médias a rapidement rencontré un vif succès. Les preuves de cette réussite sont nombreuses. D’abord, les candidatures ont littéralement explosé, passées d’une petite cinquantaine la première année, à près de 400 en 2011, avec des postulants venus des cinq continents.
Ensuite par un taux de réussite de 100% : nos étudiants s’inscrivent dans le master pour y obtenir une formation et un diplôme qu’ils perçoivent comme valorisants. Autrement dit, le fléau du « décrochage » en cours d’année ne nous frappe pas. Et puis, autre indicateur de succès, il y a les ressources extérieures qui n’ont jamais cessé de progresser. Là aussi, partis de rien, nous collectons aujourd’hui près de 80 000 euros de taxe d’apprentissage, taxe que versent près de 80 sociétés des secteurs concernés par la formation et qui témoignent ainsi de l’intérêt qu’elles lui portent.
Avec cette ressource, nous pouvons nous offrir un séminaire d’intégration dans le fort de l’île Sainte Marguerite où nous avons nos quartiers, nous avons encore pu développer une pédagogie nouvelle, dite apprentissage par problème. En situation réelle, les étudiants sont, pendant presque six mois, divisés en groupes réduits et ils se voient confier des projets qu’ils leur revient de conduire jusqu’au PAD. Alors, devant un jury composé de professionnels et sous la responsabilité d’universitaires comme Stéphane Goudet ou moi-même, chaque groupe plaide la viabilité artistique, budgétaire et financière de son projet.
Puisqu’il est question de professionnels, il convient de signaler leur présence massive dans la formation, soit plus d’une cinquantaine de responsables de chacun des maillons de la chaîne de production cinématographique et audiovisuelle et qui épaulent les étudiants au long de l’année. Certains viennent annoncer vers quoi vont tendre leurs futures activités, d’autres expliquer comment s’y prendre pour entrer dans un univers où les codes d’accès sont complexes, jamais régis par la seule détention d’un diplôme, si prestigieux qu’il puisse être.
Parmi ces professionnels qui œuvrent à la circulation entre la formation et le marché, entre l’emploi et les étudiants, je veux rendre hommage tout particulièrement à Jean-Pierre Dusséaux, notre infatigable passeur. Sans Jean-Pierre, le Master serait affadi. Dans cette pastorale, on trouve encore Cyril Barthet, si précieux pour les directions de travaux collectifs, Albino Pedroia, Pierre Emmanuel Fleurantin, Catherine Cahen, Nicolas Brigaud-Robert, Jean-Pierre Fougea, Antoine Virenque, Jean-Claude Camus, Frédéric Lepage, Bernard Paccalet, Benoit Charpentier, Bibiane Godefroid, Jean-Luc Azoulay, Olivier Stroh, Sébastien Charbit, Sydney Gallonde. Ceux-là sont la vieille garde. Parmi les nouveaux venus, je citerai Pascal Lechevalier, Frédérique Charbit, Nathalie Chassigneux, Andrew Robertson, Eric Le Deley, Mehdi Sabbar, Jean-Yves Mirski, Frédéric Krebs, Lionel Uzan, Nicolas Dumont, Anne Pouliquen, Julien Rouch, Sébastien Careil, Thibaut Celier, Antoine Denis, Christophe Cervoni. Bien d’autres encore, non nommés et dont je sollicite l’indulgence, témoignent tout au long de l’année de l’intérêt qu’ils prêtent à notre formation dont beaucoup sont eux mêmes issus. Avec Dixit et son directeur Jean-Pierre Fougea et le Média Club de Jérôme Chouraqui, co-éditions et co-événements sont encore en nombre croissants, et qui songerait à s’en plaindre ! Ce sont là autant d’opportunités de rencontres et d’embauches pour les étudiants.
Persuadés de l’intérêt de cette pédagogie, nous avons été la promouvoir dans d’autres lieux, comme à Istanbul, dans le cadre de l’université francophone Galatasaray, à Columbia University à New York, à la Famu, à Prague ou encore en Russie, à la St Petersburg University of Film and Television, tous lieux prestigieux où des Master Class ont permis de confronter les points de vue en matière d’enseignements et d’enrichir notre palette de cours et d’interventions parisienne.
Enfin et surtout, le succès de la formation se lit dans les taux de placement des diplômés : près de 94% des diplômés des quatre premières promotions sont aujourd’hui en CDD/CDI dans les secteurs couverts par le master. Voilà probablement pourquoi dans le Guide SMBG des meilleurs Masters, MS, MBA, le master 2 professionnel Cinéma Télévision Nouveaux médias a été propulsé, en moins de quatre ans, à la 5ème place des meilleures formations dans le domaine du Management des Médias de l’audiovisuel en 2010, et à la 7ème place en 2011. Cette même année, l’organisme SMBG-Eduniversal a remis un Trophée de la pédagogie au directeur du master.
Il revient maintenant aux étudiants, à ceux en formation et à ceux sortis diplômés, de poursuivre l’action entreprise. Au sein de Timedia, leur association, http://www.timedia.fr/, les étudiants du master font tous les jours la démonstration de leur curiosité et de leurs appétits. Parce qu’en mutations constantes, les secteurs vers lesquels ils se dirigent ou, pour les diplômés, dans lesquels ils évoluent sont affectés d’un incessant turnover. Facteur de stress, ce contexte particulier est également, pour tous, un gisement d’opportunités professionnelles à saisir. Le marché de l’emploi est d’autant plus ouvert que le cinéma et l’audiovisuel sont encore parmi les rares secteurs qui échappent aux mécanismes de rente associée, chez nous, au diplôme.
Du coup, dans ce marché non conformiste et imprévisible, les places sont toutes à prendre.
Y a-t-il plus beau challenge professionnel quand on a vingt ans ?
François Garçon
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