Grâce au Master 2 Ciné, TV et Nouveaux Médias, nous avons eu la chance de participer à la formation organisée par le Mediaclub sur les mécanismes de financement de la fiction française et des coproductions internationales. Durant deux jours intensifs de formation, plusieurs intervenants spécialistes du domaine se sont succédés pour nous aider à comprendre et assimiler les sources de financements disponibles en Europe et à l’international et les montages financiers complexes qui en découlent.
Le premier jour, Nathalie Chesnel, directrice du Media Desk France, a décrit les composantes des aides du programme MEDIA (développement, production, nouvelles technologies), ainsi que les conditions d’éligibilité. Elle a rappelé la mission du Media Desk et sa capacité à accompagner et conseiller les demandeurs pour une meilleure préparation du dossier avant le dépôt définitif.
Arnaud de Battice, producteur chez AT Production en Belgique, a détaillé toutes les sources de financement auxquelles une œuvre audiovisuelle peut potentiellement prétendre, en s’attardant sur le crédit d’impôt et le COSIP. Souvent essentiel pour les producteurs français, le compte de soutien à l’industrie des programmes audiovisuels, géré par le CNC, a été réformé au premier semestre 2012.
Par la suite, il s’est penché sur le tax shelter, mécanisme alternatif de financement belge, qui permet aux entreprises nationales de payer moins d’impôts si, en contrepartie, elles décident d’investir sur un film.
Pour le deuxième jour de formation, M. de Battice s’est associé à Sophie Gigon, directrice des coproductions chez France Télévisions, pour nous parler du rôle des diffuseurs et des producteurs dans le financement des projets de production de fiction. Chaque stade du processus de création a été abordé : pitch, convention de développement, validations, prépa, mise en production, postproduction, doublage, PAD. Les deux professionnels ont insisté sur la nécessaire communication entre les partenaires afin d’éviter les désaccords et sur la mise en place d’un calendrier commun.
Enfin, Medhi Sabbar, producteur chez Europa Corp Télévision, a donné un aperçu des pratiques de production et de développement outre-atlantique. En prenant l’exemple du montage financier inédit de deux séries télévisées de production française à vocation internationale. La série XIII, coproduction franco-canadienne dont le tournage s’est déroulé à Toronto, ce qui lui a permis d’accroitre son budget notamment en obtenant le crédit d’impôt canadien. La série « le vol des cigognes », coproduction triangulaire entre la France l’Allemagne et l’Afrique du sud pour un tournage en Afrique du sud. Des exemples concrets qui ont soulevé la difficulté de réguler les conflits d’intérêts lors des négociations entre pays de cultures différentes.
Une formation agréable et intéressante qui nous a permis de valider et enrichir les connaissances acquises lors de notre année au sein du master.
par Eva Charpentier, Ghita Chraibi et Marion Carnel.
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