Ces derniers temps, la série s’impose comme le format qui plaît dans le monde de l’audiovisuel. Des séries américaines principalement, arrivent de façon massive en France, pour partie sur les chaînes télévisées, ravissant les téléspectateurs en quête d’un parfum US. Derrière ce raz de marée résonne un nom devenu mythique : Warner.
Un acteur incontournable sur le réseau américain
Le troisième plus vieux studio de cinéma américain né Warner Bros Pictures, fondé en 1923 par les frères Warner, a su très vite développer sa mainmise sur l’industrie cinématographique d’abord, audiovisuelle ensuite. Malgré des débuts balbutiants, le studio innove, poursuit ses efforts et intègre rapidement le Big Five américain (les cinq plus gros studios américains dans les années 1920-1930, avec la Twentieth Century Fox, RKO Pictures, Paramount Pictures, Metro-Goldwyn-Mayer).
A la fois société de production et de distribution, la Warner Bros. Entertainment s’illustre parmi les plus grandes. Au sein de ses filiales, il en est une qui démontre la puissance du groupe en termes de contenus : la Warner Bros Television. Buffy contre les vampires, Smallville, Dawson, Les frères Scott, c’est elle. Gossip Girl, True Blood, Chuck ou The Closer, c’est encore signé Warner.
Actuellement, le catalogue Warner Bros comptabilise 276 séries. La décennie 70 n’en comptait que 21, tandis que 180 séries ont été créées depuis les années 2000 : c’est dire le succès exponentiel connu par le format. C’est également six genres différents : aventure, comédie, drame, guerre, thriller ou encore fantastique et science-fiction.
En termes de diffusion, Warner n’est pas en reste. Le WB television network créé en 1995 et la CBS Paramount Television se sont alliés en 2006 créant un nouveau réseau hertzien : la CW Television Network. Avec une couverture de 95% du territoire américain sur près de 175 stations, le studio diffuse ardemment ses programmes.
La France sous le charme de Warner
Le contrat de diffusion des films du catalogue Warner en première exclusivité en France est un enjeu important. En 2008, France Telecom avait remporté la bataille contre Canal + avec le lancement de ses chaînes Orange Cinéma Séries (OCS). Mais France Télécom ayant passé un accord récent avec le groupe Canal, c’est ce dernier qui reprend le contrat avec la Warner, à partir de septembre 2013. Le communiqué de presse qui a suivi insiste sur le fait que cette offre ne sera disponible que sur les chaînes payantes du groupe (canal +, Ciné +, Comédie + et Jimmy) et non pas sur les nouvelles nées, D8 et D17.
Parmi les dix séries les plus téléchargées depuis le début de l’année 2012, quatre sont signées Warner: Games of thrones (disponible sur Orange Cinéma Séries), The Big bang theory (sur MTV), Desperate Housewives ou encore Supernatural (diffusés tous deux sur M6).
Si l’on regarde le succès des autres séries produites par Warner et diffusées sur les chaînes françaises, on ne doute pas de l’impact du groupe. Mardi dernier par exemple, la série Mentalist réalisait 34,3% de part d’audience avec près de 9,4 millions de téléspectateurs devant leur écran en première partie de soirée. La semaine précédente, les chiffres étaient légèrement moins élevés mais toujours en tête avec 31,5% de part d’audience soit presque 8,6 millions de téléspectateurs (chiffre Ecran Total).
Au mois de mai 2012, le chef de Warner Bros Television, Bruce Rosenblum, révélait que sa filiale apportait plus de la moitié des recettes du groupe. Si l’on ajoute à cela des profits qui atteignent 600 millions de dollars soit 33% des recettes du groupe (Paule Gonzales dans Le Figaro) on comprend pourquoi le studio Warner représente un partenaire capable de s’installer de manière pérenne sur le territoire français. Avec des séries produites ou coproduites par Warner qui doivent sortir d’ici peu sur les chaînes françaises (Major Crimes sur TF1 par exemple, spin-off de The closer) on ne doute plus de l’assise du studio dans l’hexagone.
Augustin Amri
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