Une nouvelle édition de la formation « créer et produire pour le transmedia » s’est tenue dans les locaux de Media Faculty du 20 au 22 novembre dernier. Je remercie l’équipe du Media Club, et son président Jérôme Chouraqui, de m’avoir permis d’y assister. Le transmedia est une méthode de développement de contenus en pleine expansion depuis l’avènement des nouveaux médias. Il articule un univers narratif sur de multiples médias (comme un puzzle dont les pièces, complémentaires, seraient réparties sur plusieurs supports). Il est question d’adapter des contenus aux supports et usages de leur public, et de favoriser la participation et l’engagement des spectateurs (notamment par l’utilisation des médias interactifs comme les réseaux sociaux et les nouvelles technologies.) Le transmedia permet de toucher différents publics en multipliant les points d’entré dans l’histoire, et de s’approprier la circulation de l’audience d’un média à l’autre.
Cette nouvelle forme de communication est donc à la fois une opportunité promotionnelle pour le contenu, ou la marque, à l’origine du projet, et une nouvelle ouverture de possibilités narratives. On distingue ainsi 3 formes de transmedia : le transmedia de franchise qui s’articule autour d’une licence forte ; le transmedia marketing qui permet aux annonceurs de communiquer directement avec leur cible (par le biais des nouvelles technologies et réseaux sociaux) et le transmedia natif lorsqu’il est question de monter de toute pièce de nouveaux projets (nouveaux univers narratifs).
Les acteurs actuels du transmedia sont en priorité les médias historiques (télévision, cinéma…) et les nouveaux entrants (FAI, youtube…) comme sources première de financement. Le dernier acteur clé qui chamboule les modèles traditionnels est incontestablement le public visé. Plus qu’un consommateur (passif), c’est un utilisateur qu’on qualifie aujourd’hui de spect-acteur, tant sa proactivité dans l’usage des supports influence directement, et de façon quasi instantanée, les contenus. Le transmedia soulève ainsi de nombreuses questions juridiques, financières, techniques et éditoriales.
Aïcha Zennoune
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