[Rencontre] Benoît Sauvage, Head of International Marketing chez Pathé Films

BENOÎT SAUVAGE

 

C’est dans le cadre du cours « socio-économie des industries de l’image », proposé aux étudiants du Master DMC par Nicolas Brigaud-Robert, que nous avons accueilli Benoît Sauvage, ce jeudi 14 novembre. Son poste, en bon français, est Head of International Marketing and Publicity – responsable marketing pour les films exportés à l’international – au sein de Pathé, entreprise majeure dans le paysage cinématographique français, qui concentre la production, la distribution et l’exploitation de ses films.

Ce n’est pas tant l’impulsion d’une cinéphilie qui l’a mené vers son parcours académique ou ses aspirations professionnelles, mais plutôt le cinéma qui lui est arrivé comme une opportunité. Après avoir étudié en école de commerce à Lancaster et Reims, il valide un master de management à la Sorbonne, mais ce sont ses expériences professionnelles, à UniFrance notamment, qui lui ouvrent la voie. Après un passage au Film Français, publication professionnelle du secteur cinématographique, il intègre Pathé dès 2007, au sein duquel il gravit les échelons jusqu’à son poste actuel. Depuis plus de 10 ans donc, il travaille en collaboration avec les vendeurs internationaux, avec le but commun de faire exister les films Pathé au delà des frontières françaises.

Après un tour d’horizon sur les chiffres Pathé, qui représente tout de même 872 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, et leur catalogue (de Slumdog Millionaire à Camping 2, de Dany Boon à Sorrentino), Benoît Sauvage nous a parlé de la distribution dans sa dimension internationale. Au fil du line-up, nous avons abordé certains cas particuliers, développés comme des cas pratiques et nous permettant ainsi de saisir la réalité de l’export cinématographique, après son exploitation dans les salles françaises. Car le public des autres pays n’est pas le même que le nôtre, au même titre que leurs données politiques, économiques, ou culturelles. Il nous a également expliqué l’importance de la temporalité dans son métier : constamment, son travail de marketeur consiste en la compréhension et l’appréhension des événements, festivals et marchés internationaux. Les dates fixes des Rendez-Vous de Paris (janvier), de Berlin (février), de Cannes (mai), ou encore de Toronto (septembre) conditionnent toujours la carrière d’un film et sont donc les points d’impulsion de la stratégie marketing autour d’une oeuvre.

En parallèle et au fil de nos (nombreuses) questions, Benoît Sauvage nous a aussi parlé de l’importance du numérique – à son échelle, le développement du numérique fait progresser la technique, et les coûts de celle-ci, et par extension, facilite la visibilité d’un titre – mais aussi de ce que son métier engage, notamment les déplacements permanents, la plus-value des équipes de films et de leur présence, ou encore l’interaction avec d’autres acteurs du secteur.

Nous gardons de son intervention beaucoup de connaissances, si ce n’est de nouveaux intérêts pour le marketing international. Nous avons pris un grand plaisir à échanger avec lui sur son métier et le remercions chaleureusement pour le temps qu’il nous a accordé. Quand nous lui avons demandé quel était son film préféré, c’est avec l’esprit corporate de la grande famille Pathé qu’il nous répond « La belle époque ! » (toujours en salle…).

 

Par Éloïse Emerit

 

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