Le 30 Novembre dernier, Sophie Taïeb est intervenue au Master DMC, dans le cadre du cours d’Alexandre Michelin, Champs professionnels du Digital, des Médias et du Cinéma.
Sophie Taïeb a d’abord insisté sur l’importance de la diversité d’un parcours professionnel. Son parcours est effectivement le résultat de diverses expériences : anciennement attachée de presse, elle a été responsable de la communication pour de multiples structures, et elle est aujourd’hui Directrice du Développement à Memorist Heritage, qui appartient groupe Mobilitas, et à qui on doit par exemple la numérisation de la cathédrale de Notre-Dame.
Mobilitas a connu un développement unique et spectaculaire, puisque l’entreprise anciennement spécialisée en déménagement est devenue leader en digitalisation du patrimoine. Se spécialisant d’abord en numérisation d’archives patrimoniales, la boite s’est ensuite spécialisée, à travers le développement d’une de ses branches, en numérisation d’archives documentaires, puis en autres numérisations en 2D, et enfin en créant un pôle d’experts en 3D. C’est dans ce cadre que Memorist est née, en se vouant à l’accompagnement du patrimoine historique.
Memorist Heritage regroupe ainsi aujourd’hui cinq sociétés leaders dans leurs domaines : Arkhênum pour la numérisation 2D, AGP (Art Graphique & Patrimoine) pour la numérisation 3D, La Reliure pour la restauration d’ouvrages anciens, Tribvn Imaging pour la Numérisation HD (notamment des plaques de verre, des fonds photographiques de médias, et d’autres dans l’industrie de la mode), et Vectracom pour la numérisation audiovisuelle, la re-masterisation en 4k. Dans plusieurs cas, Memorist engage des activités connexes autour des œuvres numérisées, notamment des activités de médiation culturelle.
En tant que Directrice du Développement, Sophie Taïeb travaille notamment sur la prospection de projets en France, et à l’international, puisque Memorist agit dans 100 pays dans le monde. Récemment, elle participe notamment au projet innovant de création d’une résidence d’artistes dans un hôtel au Cap : il s’agit 1ère fois qu’une entreprise privée ouvre une résidence d’artistes. Actuellement, elle travaille également sur le pavillon français pour l’Exposition Universelle d’Osaka en 2025. Ces projets soulignent l’implication de Memorist en tant qu’industrie culturelle.
Sophie Taïeb s’est ensuite exprimée sur les enjeux que pose la transition numérique à ces industries culturelles. La forte disruption technologique, la diversification croissante des modes de consommation, le partage de la valeur au sein du secteur, et enfin les politiques culturelles et les politiques d’investissement, sont des enjeux majeurs que Memorist explore au quotidien à travers ses projets.
Enfin, à l’image de son riche parcours, Sophie Taïeb a invité les étudiants à agrandir les horizons de leurs perspectives professionnelles, en leur posant notamment la question suivante : Quel avenir peut-on imaginer pour la numérisation des décors de cinéma ?
Un grand merci à Sophie Taïeb pour cette conversation enrichissante, qui ouvre sur de nombreuses perspectives futures !
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