Tradition oblige, le week-end d’intégration du DMC s’est de nouveau tenu entre les murs du Centre Patrick Varangot de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine entre le 6 et le 9 septembre 2024.
Cidre, mouettes et pluie, la Sainte-Trinité bretonne était au rendez-vous à Saint-Malo pour souhaiter la bienvenue aux dix-neuf néo-étudiants du cru 2024-2025 du Master DMC de Paris 1. Après un départ matinal de Paris le 6 septembre, les futurs professionnels du digital, des médias et du cinéma ont timidement appris à faire connaissance les pieds dans la Manche alors que le soleil faisait pour la dernière fois son apparition dans le ciel breton. Une première averse plus tard, c’est avec Ralph, professeur de théâtre et showman, que les étudiants ont découvert les contours de l’activité qui allait ponctuer le reste du séjour : une saynète de comédie à élaborer par groupe. Sur les planches, certains excellent, d’autres moins, mais une énergie truculente émane de cette constellation d’élèves qui achève ce premier jour d’intégration autour d’un repas centré sur le sarrasin et le jus de pomme fermenté.
Le lendemain, certains se réveillent avec plus de difficultés (on apprendra plus tard que, galvanisés par l’air marin, des élèves sont allés s’infuser dans l’océan à des heures avancées de la nuit), mais tous se retrouvent pour un petit-déjeuner frugal au centre. La journée oscille ensuite entre activités de plein-air et calibrage des saynètes en vue de la représentation du soir-même en présence exceptionnelle de Stéphane Goudet et Cyril Barthet, véritables légendes du DMC. À la nuit tombée et sous leurs regards circonspects, leurs disciples enchaînent avec brio quatre piécettes de haute volée. Ce soir-là, ce sont des mouettes, Emmanuel Macron, un ours, et même une secte de fans de Calogero qui défilent sur scène dans l’hilarité générale et sous le sourire satisfait de Ralph. Jamais la salle des fêtes du Centre Patrick Varangot de Saint-Malo n’avait connu pareilles réjouissances !
La fin du séjour fut marquée par un vent à décorner les bœufs et une bruine toute bretonne qui poussa nos acteurs amateurs à se réfugier dans les hauts murs noirs de la cité malouine. Dans le froid ambiant, on observa une fâcheuse tendance à la consommation de cidre, solution de circonstance pour maintenir un peu de chaleur dans ces corps malmenés par les conditions climatiques. Soucieux d’explorer toutes les possibilités culinaires locales, une poignée d’étudiants se risqua même à goûter un kouign-amann pour achever d’obstruer des artères déjà meurtries par le beurre salé et rentrer à Paris avec une glycémie à faire frémir un diabétologue.
Au crépuscule de ces quatre jours intenses, rythmés par les averses et les repas éclectiques du Centre Patrick Varangot, on observe un groupe soudé, déjà nostalgique de cette escapade bretonne qui se termine ce lundi 9 septembre 2024. Mais de toute fin surgit des possibles, kenavo Saint-Malo !
Johann Bannay
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