Le mercredi 15 janvier Benjamin Froissart a dialogué avec Maxime Girardeau, Alexandre Michelin et les étudiants du DMC sur les interactions entre l’intelligence artificielle, la littérature et les parcours professionnels pluriels.
Maxime Girardeau, écrivain publié chez Slatkine (Je te mens, 2024), a une trajectoire professionnelle atypique. Il a d’abord évolué dans l’univers des licornes et des incubateurs de startups avant de rejoindre Capgemini, l’une des plus grandes entreprises françaises de services numériques. Maxime Girardeau a parallèlement développé une seconde activité professionnelle : il est écrit des romans qui lui permettent d’explorer des thématiques contemporaines liées aux technologies à travers le prisme du thriller.
Dans son dernier roman, « Je te mens », publié en 2024, il nous plonge dans un univers où l’intelligence artificielle joue un rôle central. L’histoire reprend l’ouverture du film « Fenêtre sur cour » d’Hitchcock. Max, un écrivain souffrant du syndrome de la page blanche, développe une obsession pour son voisin d’en face. Sa vie bascule lorsqu’on lui présente ChatGPT, qu’il surnomme Louie, en référence à la muse du peintre Toulouse-Lautrec. L’intrigue prend une tournure sombre et haletante lorsqu’un cadavre est découvert dans l’appartement de Louie.
Au-delà de l’intrigue captivante, deux thèmes majeurs émergent dans ce roman : l’anthropomorphisme et la dépersonnalisation. L’anthropomorphisme se manifeste dans la manière dont l’IA, en imitant les comportements humains, brouille les frontières entre humain et machine. La dépersonnalisation, quant à elle, explore les effets déstabilisants de l’intelligence artificielle sur notre perception de nous-mêmes et des autres.
Lors de l’intervention, Benjamin Froissart et Maxime Girardeau ont également abordé la question de l’évangélisation de l’IA. Ils ont mis en avant l’importance de démocratiser la compréhension de cette technologie afin d’en expliquer l’impact, les usages et les opportunités qu’elle offre. Selon eux, l’IA est devenue une porte d’entrée essentielle pour accéder aux savoirs digitaux.
Léonore Thiriez
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